Souvent appelé vin du Nouveau Monde en opposition aux vins de la vieille Europe, les vins d’Afrique du Sud ont su conquérir le marché mondial au fur et à mesure de leur développement.
En 1652, on récence le premier comptoir de la compagnie des Indes Orientales (Hollandaise) aux alentours de Table Mountain dans la région du Cap. Ceux-ci en effet cherchent à ce moment-là à établir une étape entre l’Asie des épices et l’Europe pour rendre le trajet moins long. Le fort de Bonne-Espérance à visiter, vous ramènera dans le temps. C’est également là, que l’on cherche à soigner les marins atteint du Scorbut pendant ces longues traversées. Un jeune chirurgien Jan Van Riebeek, installé dans la colonie en cherchait le remède et eu l’idée de faire importer des cèpes de vignes, le climat de type méditerranéen de l’Afrique du Sud pouvant convenir à la plante. La chose fut faite en 1655, et la première récolte eu lieu en 1659. L’Afrique du sud est donc l’un des rare pays dans lequel nous pouvons dater la première vinification !
La Hollande ne possédant pas de vignes, il semblerait que les premiers cépages Sud-Africain soient des cépages français. Mais les hollandais ne savaient pas le vinifier et il apparaît que le vin produit était quasi imbuvable. La révocation de l’Édit de Nantes en France en 1685 par Louis XIV allait changer la donne, entraînant l’immigration des huguenots protestants français vers de contrée plus accueillante et notamment la Hollande ; entre 1688 et 1690 ce n’est pas moins de 200 huguenots français triés sur le volet (on leur demandait des compétence viticoles) qui viendront s’installer en Afrique du Sud et développeront grandement la production viticole du pays. Ils créeront la zone de Franschhoek « le coin Français », et l’on y retrouve encore leur descendant aujourd’hui : Cellier et Pinard (cela ne s’invente pas), de Villiers, Rousseau ou Rétif…
Les années les plus fastes seront celles des guerres napoléoniennes, mettant un embargo sur l’Angleterre sur la vente de beaucoup de produits. Ainsi les anglais friands de vin (français notamment) ont dû trouver d’autres lignes d’approvisionnement, et la Cap passera sous domination anglaise en 1814. Ces années fastes dureront 50 ans et permettront au vin Sud-Africain de s’exporter (même si la qualité laisse à désirer). C’est aussi dans ces années-là que l’on verra fleurir les manoirs majestueux qui composent aujourd’hui les différents vignobles.
A la fin de la guerre entre les Boers et les anglais (1902) la production viticole ne s’est toujours pas stabilisé et il faudra attendre 1918 avec la création de la coopérative KWV (Koöperatieve Wijnbouwers Vereniging van Zuid-Afrika Bpkt) pour fixer les rendements à l’hectare et le prix du vin.
Aujourd’hui une véritable industrie du vin existe en Afrique du Sud avec près de 99 000 hectares cultivés, employant 300 000 personnes sur plus de 3300 propriétés viticoles. De nombreuses routes des vins se sont développées aux fils des années pour mettre en avant ce patrimoine. La plus célèbre et la plus ancienne fut crée en 1971 autour de Stellenbosch et regroupe aujourd’hui 152 membres, sans compter son université réputée dans le monde entier.
De nombreux domaines, vous proposeront une dégustation pour ces vins pour la plupart du blanc aux saveurs sucrées mais aussi d’autres expériences : celles du luxe au domaine Delaire Graff Estate qui est un « relais & château », Waterford pour l’expérience vin et chocolat, ou encore Vergelegen pour ses vins bien sûr, mais aussi pour ses arbres centenaires. Il est dit que le Old English Oak est le plus vieux d’Afrique (300 ans) et que les cinq Camphor Tree sont classés monument historique depuis 1942.
Dans le « coin français », Chamonix vaut le détour avec un restaurant, un lodge, une cave, de l’eau de source et quelques animaux de ferme… africaine avec des élans, des springboks et des autruches !
Les routes des vins ne sont pas les seules routes touristiques d’Afrique du Sud, et la route des jardins ou encore la route des baleines sauront vous ravir, vous enchanter et vous émerveiller. Sans compter les différents parcs nationaux emplis d’animaux sauvages ou bien la ville de Cape Town qui a su garder tout son charme.
Pour partir vers de nouvelles aventures avec nous, vous pourrez retrouver notre programme Afrique du Sud « Route 62 Tours » :
https://www.american-motors-travel.com/voyage-a-moto/afrique-du-sud/route-62-tours-125